La marque jean dubost
une longue histoire

Pierre Dubost et Marcelle Colas-Pradel grandissent dans le même hameau au cœur des bois noirs (bois de la montagne thiernoise). Ils sont tous les deux issus de familles qui fabriquaient des couteaux à domicile pour le compte de couteliers thiernois. A l’âge adulte, ils décident de se marier et de quitter leurs familles pour s’installer à quelques kilomètres de là dans un petit village appelé Viscomtat avec l’objectif de monter leur propre affaire. En 1920, Pierre Dubost et son épouse Marcelle Colas-Pradel créent alors leur petite manufacture de coutellerie générale qui portera le nom de leurs 2 familles accolés : DUBOST - COLAS - PRADEL. Au départ, la fabrication concernait des petites séries de couteaux destinés aux professionnels.

Mr René Beaujeu, véritable passionné construit une centrale hydroélectrique sur le barrage de la rivière La Semaine, ce qui permet d’alimenter le village de Viscomtat en électricité. Cette modernité permet alors en 1928 d’équiper l’entreprise de 1eres machines et donc d’accroitre l’activité.

Avenant au contrat d’assurance en 1928, mentionnant l’utilisation d’un moteur électrique de 3CV.

Puis, dans les années 30 le BHV (Bazar de l’Hôtel de Ville) passe sa première commande de couteaux à la manufacture Dubost Colas Pradel : quelle fierté et quelle carte de visite pour la suite !

Affiche réalisée par Emile Lévy peintre et illustrateur français.

Après la guerre, dans les années 1945-46, l’entreprise a failli fermer, c’était la misère et l’activité de coutellerie ne suffisait pas pour vivre. Jean avait d’ailleurs envisagé de reprendre une station-service dans un département voisin, mais ne parvenait pas à se résoudre à ce que l’entreprise ferme. Les deux frères (Jean et Noël) se sont alors déplacés à Paris et partout en France à la recherche de clients.

En 1949, les efforts sont récompensés et l’entreprise livre les grands magasins parisiens : BHV, Printemps : Le registre de compte de 1949 : montre la vente de poignards modèle "scouts" aux Galeries Lafayette / BHV et de couteaux de table monobloc modèle 23 au BHV : manche en bois bubinga, palissandre mais aussi 1ers manches plastiques avec la bakélite. La bakélite inventée au début du XXeme siècle est le 1er plastique produit à grande échelle, c’est celui qui était utilisé par exemple pour fabriquer les téléphones de couleur noire.

Les gammes se sont étoffées et 1eres ventes à l’export : couteau « marin » machettes pour Madagascar, «coupe coupe» «sabres», couteaux de chasse, essentiellement pour l’export Afrique, culture de canne à sucre, les manches avaient une ficelle enroulée autour et les lames étaient huilées avant le transport en bateau pour éviter la corrosion par l’eau de mer. + Vente de premiers couteaux table au Liban.

Les couverts tout inox fabrication française modèle Perle : le cadeau de mariage universel, en boite écrin avec tiroir en toile de Jouy en Josas : un cadeau de mariage haut de gamme !

Jean Dubost innove et propose ses premiers couteaux de table haut de gamme colorés : une lame forgée et un manche en acétate coloré fourré à chaud.

Après une semaine de labeur bien remplie, Pierre, Jean et Marceline profitent d’un moment simple en famille autour d’un pique-nique en campagne auvergnate.

Avec l’arrivée des 1ers réfrigérateurs dans les ménages, le couteau « beurre » ou couteau tartineur devient indispensable !

Dans les années 70, les gammes de couverts s’étoffent. Les couverts 57 manches en acétate connaissent alors un fort succès. Cette matière plastique n’est pas homogène en poussée de matière ce qui donne un effet un peu « blanchi » rappelant la corne.

Un autre modèle de couverts de table : le modèle 4SR (mitre et rivets laiton, manche bubinga) marque les années 70 de la coutellerie par son fort succès.

Pierre décède en 1974 et en 1975, Noël et Roselle choisissent une autre voie professionnelle. Jean et Marceline prennent alors les rênes de la société, secondés par leur belle-fille Marlyse et leur fils Philippe alors nommé directeur technique.

La production s'est rapidement développée sous l'impulsion de Jean Dubost, qui a donné son nom à la célèbre gamme de couverts de table et couteaux de cuisine, de renommée internationale. En 1976 un bâtiment de 700 m² est construit entièrement dédié à la fabrication (montage, polissage, aiguisage…) L’entreprise emploie désormais 37 personnes.

Le modèle de couverts ABS biton est obtenu par double injection plastique. Jean Dubost est la 1ere sté à détenir le savoir-faire de l’injection plastique bi-ton (à 2 couleurs) : une première injection est réalisée pour la première partie du manche (rivets et mitres sur la photo ci-contre) et une deuxième injection est ensuite effectuée pour le surmoulage du manche (en blanc ou gris sur la photo ci-contre).

Forts de leur succès en acétate, dans les années 80, les couverts gamme 57 sont déclinés avec un manche en ABS : lame demi française, manche ABS ivoire, virole double gorge. Toute une gamme de complément de service est également développée (louche, cuillère écumoire …) Ce modèle est ensuite proposé avec un décor (ici fourchette Modèle Anglais 57 décor torchon, existaient également en décor voile ou filet) couverts manche en ABS avec fourrage à chaud de l'estampe.

Un modèle de couvert iconique

Couteau modèle « coupe scie tout » : d’un côté de la lame des dents très fines pour la découpe d’aliments surgelés, de l’autre une lame à denture universelle pour découper la viande, et en bout de lame : un bec = 2 « fourches » pour piquer et servir viande, tomates etc : produit cité au concours Lépine. A la foire de Paris, pour montrer la qualité de la lame, le démonstrateur coupait des pointes puis faisait des tranches de tomates avec l’autre côté de la lame : très spectaculaire !

Jean Dubost en 1983 au salon PROMODO à Paris le salon de l’équipement domestique.

Couverts MA’DONA Marlyse Dubost crée un modèle de couverts manche en polypropylène proposé en différentes couleurs, lame micro-dentée sans virole, un modèle qui sera baptisé « MA’DONA » en clin d’oeil à la reine de la pop qui inondait alors les ondes radios !

Fabrication des premiers couverts Laguiole destinés à la table (non pliant) : Les couverts de table Jean Dubost Laguiole 100% fabrication française dans le respect de la tradition coutelière, connaissent un vif succès en France et à l’international. Le savoir-faire de la coutellerie Dubost Colas Pradel permet de décliner cette collection avec un manche en corne véritable, en bois de différentes essences (bois d’amourette, bubinga, olivier…), ou en acrylique. La maitrise de la plasturgie dans nos ateliers depuis de nombreuses années permet également de proposer à nos clients des manches en ABS au coloris souhaité.

Jean Dubost assoit son savoir-faire en terme de plasturgie et innove avec ses couverts Cristal aux manches translucides (polystyrène translucide).

Le sans culotte : couteau fermant réalisé pour le bicentenaire de la révolution française avec la mitre en forme de bonnet phrygien, manche en ébène.

Suite au décès de Jean en 1989, Philippe dirige la société, accompagné de son épouse Marlyse. Leur fils Alexandre participe à ses 1ers salons (Ici en photo sur le stand de la coutellerie lors du salon international Ambiente à Francfort en 1990).
L’entreprise compte désormais 43 salariés.

Puis en 1993, suite au décès de sa maman Marlyse, c’est Alexandre Dubost représentant la 4eme génération qui dirige l’entreprise.

En 1995, Alexandre décide de construire le 1er show-room de la société, permettant ainsi d’exposer les produits et de recevoir les clients dans un espace dédié, en permanence actualisé avec les dernières nouveautés. En 1998, la coutellerie participe au salon Gourmet show à Los Angeles afin de poursuivre son développement international.

Dépôt de modèle de l’abeille emboutie et manche droit sur nos collections de couverts Laguiole : un signe de reconnaissance de notre savoir-faire.

Amis d’études, Alexandre invite Benoît Bérot à rejoindre l’entreprise familiale en 1997. Depuis, Benoît seconde Alexandre dans le développement de l’entreprise et occupe les fonctions de directeur commercial et marketing.

Couverts Monaco manche en bois d’olivier véritable Ces couverts en bois d’olivier véritable bénéficient d’un vernis lave-vaisselle pour un entretien facilité. Les couverts manches bois signent le savoir-faire coutelier haut de gamme Jean Dubost et remportent un fort succès dans les boutiques de luxe en France et à l’étranger telles que GUMP’s ou encore Pottery barn aux USA.

Toujours animé par la même conviction que son grand-père Jean quant à la nécessité de développement à l’export, Alexandre Dubost décide d’exposer dans de nouveaux salons internationaux le salon IHA (International Housewares show) à Chicago puis à Londres en 2007 à Exclusively Housewares show.

La coutellerie Dubost Colas Pradel innove avec une gamme d’articles de table Laguiole 100% recyclables. Une lame 100% recyclable et un manche inédit issu d’un processus de fabrication à partir d’un bioplastique végétal à base d’amidon de maïs le rendant 100% recyclable mais aussi compostable et biodégradable.

Écoresponsabilité

Afin de favoriser son déploiement à l’international, l’entreprise crée un service dédié à l’export, épaulée par Alexandre et Benoit, Laurence Arthaud sera en charge de ce développement.

Cette forme de manche était proposée dès la création de l’entreprise par Pierre et Marcelle Dubost pour les couteaux office qui ont largement participé au succès de leur savoir-faire. En 2010, Alexandre Dubost choisit de développer cette forme de manche pour une gamme complète de couteaux de cuisine : couteau steak, couteau de cuisine, couteau chef, couteau santoku, couteau à pain … Elle sera baptisée la gamme 1920 Jean Dubost® : des couteaux professionnels à l’ergonomie et au tranchant exceptionnel : une collection iconique !

En 2012, la société Dubost Colas Pradel est labellisée EPV « Entreprise du Patrimoine Vivant ».

Le label EPV est une distinction d’Etat, attribué pour une période de cinq ans, ce label rassemble des fabricants attachés à la haute performance de leur métier et de leurs produits. Il récompense les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux et industriels d’exception.